Le Derby de la Meije… Près de 2000m de dénivelé, une ambiance de folie dans un cadre magique, des cuissots qui brûlent et une troupe de près de 1000 affolés du chrono… Cela fait plusieurs années que le Derby de la Meije attisait ma curiosité. Alors cette année, j’ai booké les dates de ce week end déglingué pour ne pas le rater.
Une occasion en or pour découvrir la Grave l’hiver, puisque je n’y avais jamais mis les pieds…
C’est sous la neige que je débarque à la Grave le jeudi matin, bien décidée à profiter de cette dernière journée de repérage pour jeter un oeil sur le parcours tout en profitant de la poudreuse. Malheureusement, le télécabine est à l’arrêt du fait de la météo digne d’un mois de janvier ! Pas de repérage, c’est impossible de monter aujourd’hui.
Nous passons donc la journée à traîner sur les stands du Derby (avec notamment le super atelier de réparation Worn Wear de Patagonia, qui répare tous vos vêtements de ski !) et à refaire le monde autour d’un thé. Je tire le dossard 631, sans doute pas le meilleur avec ces conditions de neige, mais c’est le jeu !


En fin d’après midi, nous apprenons qu’il est tombé près d’un mètre de neige au sommet et personne ne sait si la course pourra avoir lieu le lendemain…
Au réveil, nous découvrons un grand soleil et la bonne nouvelle : le Derby est maintenu ! Dans la file d’attente du télécabine, l’ambiance est à la fête et les groupes déguisés sont l’attraction : lapins géants (avec des énormes bâtons carottes) côtoient Schtroumps et dragons…
Midi, on est au départ, et là encore l’ambiance est festive bien qu’un peu plus concentrée…. En écoutant les autres parler fartage, je regrette amèrement ma flemme des jours précédents… Je ne savais pas que le premier shuss était damé et débouchait sur un très (très) long plat… Oui, il faut être débile pour arriver ici non fartée, promis j’ai compris la leçon et je ne recommencerai pas haha !
Les vagues de départ s’enchaînent, ma meilleure amie part une dizaine de minutes avant moi, on me propose du blanc, du génépi, de la chartreuse, mais je résiste !
C’est enfin à moi. Je prend un bon départ, je tire droit dans le shuss.
Les skieurs de ma vague se tirent la bourre, je ne sais pas ce qui se passe mais l’un d’entre eux implose juste devant moi.
Tout vole, je zigzague et freine pour éviter le mec et ses skis qui sont catapultés dans un nuage de neige (ici la vidéo d’un des skieurs de ma vague, moi ma Go Pro, restée dans la voiture, n’a pas aimé le froid )
Ouf, j’ai eu vraiment chaud ! Sauf que je réalise que j’ai perdu énormément de vitesse et me voilà en train de pousser dès le début du plat, près des pioches. A la fin des 400m de plat, j’ai déjà le goût du sang dans la bouche alors que les choses sérieuses ne font que commencer.
J’enquille les bosses, j’essaie de partir à gauche trouver de la neige un peu moins trafollée mais je réalise ensuite que le parcours part vers la droite.
Je retraverse, croise un mec sur une luge et un autre qui semble chercher un ski. Je n’ai aucune idée des lignes les plus courtes, je découvre tout au fur et à mesure et doit sans cesse faire des choix : plutôt par ici ou par là ?
J’y vais à l’instinct, quelqu’un me crie « Va à gauche ! »… Je ne réfléchis pas, la neige y est meilleure, mais je me retrouve rapidement dans des trous de ruisseau…
Plus que quelques mètres et voici la ligne d’arrivée.
Je suis un peu déçue car je sais que j’ai perdu beaucoup de temps à chercher mes lignes et à pousser sur le plat (ça sera une 8ème place) mais en tout cas je me suis vraiment amusée…
Désormais, le programme est simple : remonter pour aller rider et profiter de la poudreuse ! Le terrain incroyable de la Meije nous donne vraiment envie de revenir rider pour de bon ici …
Après une bonne tartiflette en guise de goûter et un petit verre avec les potes, ne reste plus qu’à plier bagage, y’a de la route pour rentrer à la maison !
Note pour l’an prochain :
-Rester pour la soirée
-Farter
-Reconnaître le parcours
-Trouver un déguisement
-Eviter les lanceurs de javelot
En tout cas, on reviendra car c’était vraiment fun et l’ambiance de folie n’est pas qu’une légende ! Les girls, c’est vraiment un truc à faire !
Un grand merci à l’organisation du Derby (Gaëlle) pour leur accueil !
Un coucou à : mon binôme Anne France, aux copains- copines, à Jérémy(matez sa vidéo, plus complète que la mienne ici), et à Typhaine, 2nde en ski femme, bien joué !!!