[Video]Notre week end à la Kepax Snow Bike !

Si j’avais déjà entendu parler des courses de descente sur neige en VTT, je n’avais pas pour autant imaginer y participer. Pour moi l’hiver c’est le snowboard, et le VTT est rangé jusqu’en mai. Mais en recevant une invitation pour la Kepax Snow Bike, qui était aussi le premier championnat de France de VTT sur neige, organisé par Eric Baronne, légende de la discipline, j’ai trouvé l’occasion trop belle pour passer à côté. Il me fallait simplement une copine pour partager ça avec moi. Et qui de mieux que Sabrina Jonnier, mon binôme du team Liv, pour m’accompagner ? Je la sais avide de challenges et au vu de son pilotage radical en DH et son palmarès, elle sera sans aucun doute ultra performante !

Mais avant de prendre la route pour Praloup où se déroule la course, il y a une étape préliminaire et pas des moindres : clouter les pneus, selon une méthode artisanale qui demande pas moins de 2h30 de boulot sur chaque pneu, percé de part en part par des vis auto foreuses de 5mm. On a mis nos chéris à contribution pour nous aider et le résultat ne donne vraiment pas envie d’effleurer le pneu avec ses fesses ! Sinon la sanction est immédiate et on risque les points de suture ! Ni Sab ni moi n’ayant vraiment d’expérience de VTT sur neige, on se demandait un peu ce que ça allait donner en terme de grip, même si tout le monde nous assurait que cela approchait celui sur la terre grâce à ces fameux clous.

Le tracé de ces premiers Championnats de France était un Super G (oui oui comme en ski)… comme dit Eric Baronne « moins il y a de portes, mieux on se porte » ! Arrivées au start à 7h, avec -5° et une neige bien dure, on constate qu’effectivement le grip est top ! C’est la piste rouge des Loups, au centre du domaine skiable de Praloup, qui a été choisie pour accueillir la course. Le tracé commence par une traversée puis plonge dans un mur avec des portes qui tournent pas mal : une section assez technique qui conditionne l’arrivée dans le grand dévers un peu plus bas. Étape cruciale pour prendre de la vitesse avant un passage un peu plus plat. Ensuite c’est valloné, des portes plus espacées, puis la pente se fait plus soutenue, dans un mur final qui file vers l’arrivée. Là, il faut lâcher les chevaux pour passer à bloc la ligne tout en négociant une dernière courbe.

Sab prend tout de suite confiance et retrouve son pilotage légendaire. Je tente de m’accrocher et de suivre ses trajectoires. Evidemment, elle me dépose dès le dévers avec sa précision de métronome dans les courbes du haut. Les sensations sont dingues et à peine arrivées en bas du premier run, on a qu’une envie, recommencer ! On roule sans arrête jusqu’à la manche de placement et on s’amuse comme des folles ! On est juste un peu déçues d’être les seules filles, car il n’y a vraiment pas de battle pour le titre de Championne de France. C’est écrit d’avance, Sab est bien plus rapide que moi. Elle me met 8 secondes dès la marche de placement, et elle bat pas mal de mecs et des bons ! Son challenge désormais ? Un top 10 au scratch le lendemain en finale. Le dimanche rebelote, on s’éclate à rouler sur la neige très dure le matin, puis qui se ramollit un peu au fil du temps et rend les trajectoires moins précises.


Au terme de deux super manches de finale, Sabrina signe pile le 10ème temps, devant un paquet de super pilotes. Le meilleur est flashé à 100 km/h, j’engrange dans les 78 km/h et Sab 86 ! Les sensations sont juste folles, c’est de la glisse et de la vitesse pure. On aimerait vraiment que plus de filles se lancent l’année prochaine, pour avoir une vraie compétition féminine sur les Coupes de France que va organiser Eric.. Les filles, vous savez ce qu’il vous reste à faire.

Un grand merci à Eric Baronne, Jules, Praloup et toute l’organisation pour leur super accueil.
Photos : Richard Bord / Vidéos Pierre Allaire


Et toi, qu’en penses tu ?