Derrière une belle vidéo de ride, se cachent des heures de boulot, dans l’ombre, à tenter de mettre le rider en valeur et d’apporter une touche artistique à l’ensemble. Marie Cabanne est une jeune fille bourrée de talent, dont les vidéos créatives et poétiques ont retenu notre attention. Elle filme du sport (VTT, Snowboard etc) mais aussi du lifestyle, pour des marques, des artistes ou pour le plaisir… Nous avons voulu en savoir plus sur elle, passer derrière l’écran pour savoir comment naît une vidéo, ce qui l’inspire, et comment elle travaille.
Mais avant ça, découvrez sa dernière vidéo de VTT freeride « Mountains are Calling » :
Je m’appelle Marie Cabanne, j’ai 20 ans, je réside actuellement à Tarbes, et je suis originaire de la vallée d’Aure dans les Pyrénées. Je viens de terminer mes études pour me lancer en auto-entrepreneur dans le secteur de la vidéo et de la photographie. Depuis peu, je travaille également sur une collaboration avec Julien Peyrou, sous le nom d’Imagisme, toujours dans le même secteur !
Vidéo, photo, sport et montagne, ces 4 mots résument assez bien ma vie et mes passions ! Je suis une fille passionnée, éclectique, perfectionniste, impulsive, chronophage ( oui, j’aime bien ce mot )… Ah oui j’allais oublier… j’aime les chats!
– Comment est tu venue à la photo, à la vidéo ? Quel est ton parcours ?
A partir du moment où j’ai eu internet, je me souviens que j’aimais aller fouiller sur les blogs pour trouver de jolies photos, à l’époque je rêvais d’avoir un appareil ! A 16 ans, quand j’ai pu commencer à travailler, je me suis acheté mon premier boîtier Réflexe. Je faisais quelques photos comme ça, de mes amis, et puis un peu en station l’hiver, ou quand j’allais marcher en montagne.
On peut dire que j’ai eu le vrai déclic en septembre 2012 quand, sur un coup de tête, j’ai essayé de faire une vidéo avec un ami qui faisait du VTT de descente. J’ai adoré cette façon de travailler l’image, la possibilité de pouvoir assembler les plans pour en faire une seule et même chose, et les infinies possibilités en terme que création que cela offrait.
C’est à partir de ce moment que cet univers m’a littéralement aspirée. Ces deux domaines sont très proches et complémentaires, la vidéo m’a permis de progresser en photographie, et inversement. Les forums et les articles en tous genre m’ont également beaucoup aidé à comprendre mon matériel et les différents logiciels que j’utilise pour tendre vers un rendu plus propre.
Par la suite, mes projets personnels ont amené des professionnels à me contacter, ce qui m’a poussée à passer en auto-entrepreneur pour travailler un peu à côté de mes études.
–C’est désormais ton travail… Quels sont tes différents projets en ce moment ?
La majeure partie des projets professionnels qui arrivent dans les 2 mois qui suivent se feront avec un showroom et une marque de vélo qui va être importée en France. D’autres vidéos, issues de la collaboration avec Julien Peyrou ( sous le nom d’Imagisme ) sont également en cours de préparation. A côté de ça, des vidéos de sport sortiront à la rentrée, avec du vélo de descente, du surf et encore d’autres choses au programme :)
– A quoi ressemble une de tes journées en shooting ?
Ce qui me plaît justement, c’est qu’aucune journée ne se ressemble ! J’aime toucher à des domaines différents quand j’en ai l’occasion pour découvrir de nouvelles personnes, des nouveaux contextes, m’adapter à un sujet donné ou une demande inhabituelle et adapter mon filming/ montage tout en essayant d’y apporter ma patte.
– Il y a autant de travail derrière la caméra que derrière l’ordi pour sortir une jolie vidéo : raconte nous les différentes étapes, ce que tu aimes, ce qui te paraît plus contraignant ?
On va dire qu’il y a 3 grandes étapes : l’avant, le pendant, et l’après.
En amont il y a le travail de réflexion, d’écriture, de préparation et de coordination. Rédaction du scénario/ analyse des besoins au niveau des lieux, du matériel et des acteurs. C’est la phase durant laquelle on va s’imprégner du sujet pour être prêt et efficace le jour du tournage, et que l’on puisse disposer ensuite de toute la matière nécessaire au montage ( je veux réaliser cet effet, j’ai donc besoin de tel ou tel plan…). On analyse aussi les contraintes tout en essayant d’anticiper les imprévus.
Il y a après la partie terrain, difficile à décrire car très différente d’un tournage à l’autre, et puis la phase de dérush/montage. Systématiquement, je commence par trier les plans et repérer les passages exploitables. Quand cette étape est terminée, j’attaque le montage en suivant la trame que j’ai écrite, et finis généralement par la colorimétrie (correction de couleur des plans, rééquilibrage de la luminosité etc..).
De manière générale, j’aime toutes les étapes du processus de création, cependant le tournage peut se révéler contraignant avec certains paramètres qu’on ne maîtrise pas, comme la météo, notamment pour les vidéos de sport et de montagne. Froid, conditions qui ne permettent pas au rider de réaliser ce qui était prévu, risque d’abîmer le matériel avec la neige ou la pluie etc… Mais généralement, ces efforts sont récompensés avec de belles images !
– Tu as un style très féminin, très poétique, quelles sont tes inspirations ?
Mes inspirations viennent d’un peu partout, je suis toujours à l’affût de choses que je trouve visuellement ou musicalement intéressantes, qui me touchent, et qui m’inspirent. Ca peut être un endroit, des volumes, des lignes, des formes, une composition, des matières, des couleurs, une certaine luminosité, une musique, une photo, une vidéo, une personne, un ressenti etc… J’aime qu’il y ait de la douceur et de la pureté dans les images.
– Quelle sont les points clé d’un tournage de vidéo de sport ?
Il y a beaucoup de paramètres qu’on ne contrôle pas, auxquels il faut se plier, ou qu’il faut anticiper. Je pense notamment au terrain, à la météo et à la lumière. Pour d’autres sports, comme l’escalade ou le ski, il y a aussi l’aspect sécurité à gérer, c’est à dire être capable d’être concentré à la fois sur l’image, sur son matériel et sur les éléments extérieurs.
Il y a aussi le matériel à transporter sur des marches d’approches plus ou moins longues en montagne. Un autre point important est la coordination et la communication avec le rider.
– Que préfères tu filmer ?
Comme je le disais plus haut, j’ai besoin de toucher à des sujets différents, je pense que c’est la clé pour progresser. J’aime la phase d’écriture et de création des vidéos « artistiques » qui permettent de créer un univers totalement imaginaire, sans limites, et sans contraintes. A côté de ça, j’aime également faire des vidéos ancrées dans la réalité qui mettent en valeur des personnes qui ont du talent, que ce soit sur le plan sportif ou artistique.
– Quelles sont les dernières vidéos/ photos qui t’ont marquées ?
La dernière vidéo qui m’a réellement marquée est Urban hippie de Damien Krisl, un petit bijoux de perfection tant sur le fond que la forme. Un vrai coup de cœur !
Dans un domaine complètement différent, Oscillate de Daniel Sierra et de manière générale, les vidéo de Yoann Lemoine et de Special problems. Choisir juste quelques photos qui m’ont marqué, c’est un peu difficile, j’apprécie beaucoup le travail de Matt Georges dans les sports de glisse, et de Damien Vignaux pour la photo portrait…
Suivez Marie sur Facebook pour voir ses dernières vidéos : http://www.facebook.com/MarieCabanne.Realisations
PHOTOS : (c) Marie Cabanne / Tous droits réservés
entre la douceur d’un visage e femme et la violence du parcourt VTT la différence et énorme, il faut trouver la voix la plus logique, mon avis et que vous traitez super bien les deux thèmes, pour ma part, votre féminité et très présente dans vos images j’aime, je suis moins enthousiasme sur le VTT, mon avis, je laisserai cette activité a des gens beaucoup plus ……enfin, moins fragiles que vous le laisser pensée dans vos superbes images de visage de femme . FELICITATION