3ème des Championnats du Monde Juniors de Cairns, en Australie, Flora Lesoin est un des espoirs de la DH féminine tricolore. Elle va débouler chez les dames l’année prochaine, et retenez bien son nom car elle n’a pas froid aux yeux.
En attendant, Flora Lesoin nous embarque avec elle dans les coulisses des Championnats du Monde de Cairns ! Interview.

Salut Flora, parle nous un peu de toi …
Je m’appelle Flora Lesoin, j’ai 18 ans. Je suis originaire d’Onnion, un petit village en Haute Savoie. Etudiante à l’IUT d’Annecy, je baigne dans l’univers du vélo depuis mes 9 ans.
Cela fait maintenant 4 ans que je pratique le VTT de descente et 2 ans que j’ai goûté aux compétitions internationales. Ma curiosité sportive m’amène à toucher à toutes les disciplines du VTT ! En dehors de cela, j’aime la course à pied, l’équitation, et le ski de fond dans mes belles montagnes..
Comment t’est tu préparée à ces championnats du monde ?
Ma saison 2017 a été perturbée par un gros crash et ma préparation ne s’est pas déroulée comme prévue, les délais entre chaque course étant très courts. J’ai fait un énorme travail sur moi-même pour retrouver mes sensations et pouvoir à nouveau dépasser mes limites mentales en attendant que mon corps se rétablisse.
Lorsque j’avais enfin compris mon fonctionnement, j’ai pu me préparer mentalement et physiquement à aborder ces championnats.
Les personnes qui m’entourent ont vraiment joué un rôle important dans ma reprise de confiance en moi.

Raconte-nous ce voyage en Australie…
Avec toute la team de l’équipe de France, nous sommes arrivés en Australie une semaine avant le début de la course, ce qui nous a permis de nous habituer à ce climat tropical, bien différent du nôtre !
A la sortie de l’aéroport, j’étais déjà dans le bain : des wallabys au bord de la route et des perroquets dans les palmiers.. La suite était encore plus géniale quand on a visité le parc animalier, entre crocodiles, kangourous et serpents !
Nous avons partagé une journée avec l’équipe de France de cross country et nous avons aussi testé le grip des terres australiennes 2 jours avant le début de la course.
L’Australie est vraiment un pays exceptionnel..
Track walk, trainings, comment te sentais-tu sur la piste, comment appréhendais-tu la course à venir ?
J’avais essayé de visualiser la piste en regardant des caméras embarquées des années précédentes et je sentais qu’elle allait me plaire. Et ça s’est confirmé pendant la track walk et les entraînements. J’adore cette piste avec son pierrier et ses longues (très longues) relances. J’étais plutôt détendue, les entrainements se sont bien déroulés.
Habituellement ma famille est avec moi, elle m’aide à me détendre et rigoler. Là j’étais seule, mais j’ai pu compter sur l’expérience de Pompom (Myriam Nicole, ndlr) et de Marine (Cabirou) puis sur mon kiné Zouz, mon entraîneur Alex, mon mécano Sylvain.
J’ai réussi à gérer mon stress avec des séances de sophrologie. La pression d’être au départ des championnats du monde n’est pas facile à gérer car c’est la course d’un jour, je n’ai pas le droit à l’erreur mais il faut tout donner !
Quelles sont tes petites manies le matin d’une course ?
Je n’ai pas vraiment de manies si ce n’est que de manger des fruits au petit déjeuner, j’aime bien aussi prendre l’air en dehors des paddocks, penser à autre chose et puis discuter et rigoler avec les personnes qui m’entourent.
Quelle était l’ambiance avec les autres pilotes français ?
J’avais déjà eu l’occasion de croiser le chemin de certains à Val Di Sole l’année dernière ou pendant les championnats d’Europe à Sestola.
Il y a une très bonne ambiance dans cette équipe, j’ai rencontré de belles personnes et créé de nouvelles amitiés. Pompon et Marine ont vraiment été des grandes sœurs pour moi, elles sont top !
Marine est une petite blagueuse, elle un peu le même humour que moi, haha ! Avec Pompon, c’était échange de trousses à maquillage, bref une ambiance de filles !
Raconte-nous ta course.
Départ le matin pour les juniors, le beau temps était au rendez-vous. La piste s’était bien détruite pendant ces 4 jours de roulage, mais je suis partie plutôt sereine.
Dans la première partie, j’étais trop sur les freins, puis une fois arrivée au pierrier j’étais en confiance. J’ai pu tout donner dans les relances, mon point fort. La dernière ligne droite a été très longue ! J’ai vraiment pris beaucoup de plaisir, et comme mon objectif était d’être sur le podium j’étais contente de cette 3ème place.

Quels sont tes projets pour les mois à venir ?
J’ai fait ma rentrée à l’IUT d’Annecy, j’espère pouvoir concilier au mieux ma vie d’étudiante et ma vie sportive dans les mois à venir. En 2018 je vais intégrer la catégorie dame, c’est un autre niveau mais l’objectif sera de percer pour rentrer dans les qualifications.
Bonne chance, Flora !
Vraiment impressionnante, elle a l’air très naturelle sans prise de tête!